RETROUVEZ-NOUS SOUS LA BANDEROLE DE L’AAFA!
14 juin 14H RDV angle BD Vincent Auriol et Place des Alpes. Métro Place d’Italie
Marchons ensemble pour défendre nos droits.
Le 15 juin, la commission mixte paritaire Sénat/Assemblée nationale se réunit pour se mettre d’accord sur la version finale de la loi « Liberté de création, architecture et patrimoine, qui instaure dans son article 11A le travail gratuit dans les spectacles avec billetterie. Ce n’est pas seulement la porte ouverte à une concurrence déloyale au détriment de l’emploi des artistes interprètes professionnels, mais une brèche béante dans la présomption de salariat dont ils bénéficient depuis 1969, socle de leur protection sociale. C’est la légalisation du travail dissimulé .Le gouvernement peut encore présenter un amendement conforme aux souhaits des fédérations de pratiques artistiques en amateurs et des syndicats d’artistes. Dans le cas contraire il se plierait aux désidératas du Puy du Fou et consorts !
Le 16 juin, les partenaires sociaux interprofessionnels se réunissent pour une « ultime » séance de négociation sur l’assurance chômage, et l’accord du 28 avril sur les annexes 8 et 10 est à l’ordre du jour. Il faut que le MEDEF, la CGPME, l’UPA, la CFDT, la CGC et la CFTC agréent cet accord juste et équilibré, pour qu’il puisse entrer en vigueur dès le mois de juillet. Faute de quoi, c’est au gouvernement, encore une fois, de prendre ses responsabilités ! La grève fait bouger les lignes, on l’a vu dès le début juin dans d’autres secteurs d’activité !
Le 13 juin, le débat sur la Loi travail démarre au Sénat. L’article 52 de cette loi revient sur la décision du Conseil d’État d’octobre 2015, qui invalidait les pratiques de Pôle Emploi en ce qui concerne la prise en compte des jours de travail déclarés avec retard et la suspension des allocations pour « indus » avant la fin du processus de réclamation. Et surtout, l’article 2 donne aux entreprises la possibilité de déroger aux conventions collectives de branche, si ardument négociées par les syndicats de salarié-e-s et les organisations d’employeurs responsables, adaptées aux réalités professionnelles. Ce sont nos conventions collectives et donc nos salaires minima dans tous nos secteurs d’activité, audiovisuel comme spectacle vivant, qui seraient menacés. Fini la grève par procuration ! Nous savons combien il est parfois difficile et même violent pour un artiste de s’arrêter de travailler mais il est temps aujourd’hui que les artistes-interprètes prennent leurs destins en main ! Et si vous ne travaillez pas le 14 juin, faites la grève dans les jours qui précèdent. Les préavis de grèves reconductibles déposés par la Fédération CGT du Spectacle sont toujours valables dans les entreprises publiques. Informez vos publics. Le mouvement doit être visible.
Article trouvé sur le site du SFA