AAFA

AAFA-Tunnel de la comédienne de 50 ans combat les stéréotypes sexistes liés à l’âge des femmes, reproduits dans les fictions.
Son objectif : questionner le phénomène d’invisibilité, nommer le problème, briser l’omerta, faire bouger le curseur des représentations des femmes de plus de 50 ans au cinéma et à la télévision.

Les actions de la commission

Briser l’omerta

rédaction de tribunes, actions de sensibilisation

Se compter pour compter

réalisation d’un baromètre bisannuel des rôles dans les films français.

Questionner le phénomène

collaboration avec de nombreux chercheuses et chercheurs.

Proposer des actions et fédérer la profession

création d’un manifeste signé par tous les syndicats et associations de nos métiers, organisation de colloques, rencontres interprofesionnelles.

Travailler avec nos institutions

CNC, ADAMI, ARCOM, HCE.

Alerter les politiques

liens réguliers avec les ministères chargés de la Culture et des Droits des femmes.

S’inscrire dans les luttes

S’inscrire dans les luttes contre le sexisme en lien avec d’autres associations.

Communiquer et débattre

entretenir le lien avec les médias (nombreuses interviews, articles sur le sujet, etc.). Participation à de nombreux colloques et tables rondes.

l’Écho du Tunnel

Création et édition de la newsletter l’Écho du Tunnel

Déroulement :

Aujourd’hui, en France, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans (source INSEE), un quart de la population majeure totale. Mais cette majorité réelle dans la vie est traitée comme une minorité invisible dans les fictions. Sur l’ensemble des films français de 2015, seuls 8 % des rôles sont attribués à des comédiennes de plus de 50 ans. En 2023 : 9%.

À l’inverse de leurs partenaires masculins, à l’image, les femmes ne semblent avoir qu’une alternative : être jeunes ou rester jeunes.  Les femmes ne vieillissent pas… elles disparaissent des écrans !

Les fictions, au-delà d’être des objets artistiques, véhiculent des normes, transmettent des valeurs et proposent des modèles qui influencent notre perception du monde et construisent notre inconscient collectif. Que nous dit une société qui se raconte en évinçant de ses histoires les femmes de plus de 50 ans, à l’âge de leur puissance et de leur maturité ? Quels modèles offre-t-on aux jeunes générations pour se construire ? Invisibles à l’image, les femmes de plus de 50 ans disparaissent de l’imaginaire collectif.

Qui n’est pas représenté·e n’existe pas. Rendre visibles les femmes de plus de 50 ans dans les fictions est un enjeu de société.

Questionner la représentation des femmes de plus 50 ans dans les fictions, c’est aussi questionner les rapports de domination entre hommes et femmes. Ce sont les mêmes mécanismes sexistes à l’œuvre qui objétisent les femmes jeunes et les font disparaître des images lorsqu’elles ont passé 50 ans… Deux faces de la même médaille.

Notre société évolue et ses représentations sont à la traîne. Il est urgent d’agir. Les fictions doivent nourrir différemment nos imaginaires et ainsi, par effet de miroir, permettre de lutter contre la double peine : sexisme et âgisme.

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